Notre monde évolue avec lui, notre mentalité aussi. Nous sommes beaucoup à vouloir retrouver un sens à notre quotidien tout en se rapprochant de la nature et des animaux.
Que l’on soit coiffeur ou ingénieur, personne n’y échappe vraiment et un jour cela vous tombe dessus et vous vous demander comment concilier cette envie avec votre quotidien. Plusieurs pistes sont possibles en fonction de vos centres d’intérêts. Etudions voir un peu tout cela en détails.
Les métiers
Plusieurs métiers permettent de travailler avec les animaux. Je n’aborderai pas le cursus pour être docteur vétérinaire ou chercheur qui sont des filières particulières et qui plus est, pas accessibles au plus grand nombre surtout dans le cadre d’une reconversion professionnelle.
Les associations & refuges
C’est souvent un premier point d’entrée au travers du bénévolat dans des structures plus ou moins grosses et donc l’entraide est souvent vitale à leur survie.
Cela permet aussi de se rendre compte de ce qu’est le monde animal avec ses bons côtés mais aussi tous ses mauvais car, nous leurrons pas, travailler au quotidien avec les animaux ce n’est pas faire des papouilles et des gratouilles 100% du temps. D’ailleurs, dans les faits, on est plus à 10%.
Les mauvais côtés peuvent être révoltants face aux injustices, aux lois mal faites alors mieux vaut avoir le cœur bien accroché.
Vendeur en animalerie
Même si à terme, il est fort probable que plus d’animaux ne soient disponibles à la vente en animalerie, la formation est toujours dispensée. Elle vous donnera les bases commerciales et techniques pour informer, vendre, nettoyer et s’occuper des animaux disponibles.
Des formations existent à distance ou via les MFR.
Auxiliaire Spécialisé Vétérinaire (ASV)
Pour les personnes plutôt administratives n’aimant pas le travail en extérieur, c’est une voie intéressante. Elle permet d’être au contact de la clientèle humaine et animale. Certains vétérinaires délèguent parfois certaines tâches aux ASV pour leur libérer du temps (changement de pansement, pose de cathéter). Mais gardez bien en tête que ce n’est pas des actes « normaux » pour ce type de poste.
En assistant à certains opérations, il faut aussi être conscient que la vue du sang, d’organes peut être compliquée pour les personnes les plus fragiles. Chaque personne a ses propres limites mais ça se travaille. D’ailleurs, demandez à un vétérinaire expérimenté si durant sa carrière il n’a jamais tourné de l’œil, vous pourrez être surpris de sa réponse.
En MFR, la formation peut commencer en 4ème jusqu’au baccalauréat.
Eleveur d’animaux domestiques
Vous avez envie de faire naître vos propres animaux domestiques, de l’oiseau au chien en passant par les animaux de ferme ? L’élevage est un beau métier, un métier de passion où l’on ne compte pas ses heures surtout si c’est le gagne pain. Il ne faut donc pas être fainéant à 35 heures / semaine avec les RTT, les week-ends, les grasses matinées et les congés payés. Dans les faits, les 35 heures, sont souvent effectuées en 3 jours. Les animaux ont besoin de manger et de sois tous les jours, du lundi au dimanche, de janvier à décembre, qu’il fasse beau ou mauvais, que vous soyez en pleine forme ou malade.
Selon les espèces élevées, les prérequis sont différents mais passer l’ACACED (voir plus bas) est un bon début.
Eleveur d’animaux non domestiques
Comme pour l’élevage d’animaux domestiques, il est possible d’élever des animaux non domestiques (ou parfois nommés « faune sauvage captive »). Le métier reste plus ou moins le même sauf que vous avez encore moins le droit à l’erreur que ce soit avec des reptiles venimeux, des animaux classés EEE (Espèce Exotique Envahissante), l’identification des animaux, les normes sanitaires…
Les lois sont aussi plus complexes à maîtriser. Nous pourrons revenir sur ce cursus plus en détail lors d’un prochain article.
Soigneur en parc zoologique
L’activité de soigneur en parc zoologique fait rêver de nombreuses personnes mais les places en CDI sont rares. Beaucoup sont les soigneurs qui ont enchainé de nombreux CDD dans plusieurs parcs avant d’avoir une place fixe. Il faut savoir prendre son mal en patience et travailler dur.
Le fait de travailler avec des animaux sauvages (généralement issus d’élevage de conservation aussi) implique, comme pour l’élevage d’animaux non domestiques de prendre des précautions. Ce ne sont pas des animaux de compagnie derrière leur jolie frimousse. Un suricate n’aura pas peur de vous sauter dessus à pleines dents.
Lorsque l’on demande à un soigneur de résumer son métier, la phrase qui ressort le plus souvent est : « ramasseur de cacas ».
Les formations
ACACED
L’ACACED n’est pas un diplôme comme peut l’être un BEP ou un CAP. C’est une Attestation de Connaissances pour les Animaux de Compagnie d’Espèces Domestiques. Délivrée en présentiel ou distanciel, elle peut être financée intégralement grâce au CPF.
Cette attestation est quasiment obligatoire pour travailler à son compte avec les animaux domestiques que ce soit en élevage, pension, pet-sitting… L’examen se déroule sous forme de QCM pour lequel il faut obtenir une note minimale de 12/20.
Les taux de réussite sont à ce jour assez élevés, peut-être même trop. Si vous voulez augmenter vos chances de réussite, vous pouvez acheter les livres d’Elisa Mougey qui sont plutôt bien réalisés. Elle fournit sur demande pour les acheteurs de ses livres des quiz en ligne d’entrainement.
Préparation Soigneur Animalier
La formation de Jean-Michel Dupuyoo est pour moi un élément indispensable. Elle se déroule en distanciel sur une année scolaire. Chaque mois un nouveau module démarre composé de 4 formations en distanciel, une par semaine. A la fin de chaque module, un devoir est à rendre pour valider les compétences.
Vous aborderez les différentes facettes du métier :
- l’alimentation
- l’enrichissement des enclos
- la présentation au public
- la santé
- et encore plein d’autres sujets que je vous laisse le plaisir de découvrir.
J’ai passé cette formation et je peux attester de son utilité. Vous n’en serez pas déçu. Comptez un budget d’une centaine d’euros par mois maximum (par module donc). Et si vous passez tous les modules, vous avez droit à une belle attestation 🙂
Ecoles et organismes
Il existe plusieurs écoles pour devenir soigneur animalier certains avant le baccalauréat, d’autres après. Ce sujet a déjà été traité par Jean-Michel, je ne ferai donc pas doublon.
Et ensuite ?
Ensuite, il faut être motivé et montrer sa motivation. Selon la voie choisie, certaines compétences son indispensables.
En parc zoologique, les soigneurs qui présentent au public doivent au minimum savoir parler français et anglais donc ne délaissez pas la langue de Shakespeare.
En tant qu’ASV ou éleveur ou tout métier en contact avec du public, vous devez pouvoir vous exprimer à l’oral et parfois à l’écrit. Donc travaillez votre français car je vois de plus en plus d’acteurs du métier animal qui veulent faire passer des dictées aux candidats. Ce serait dommage de passer à côté de votre rêve à cause d’un français mal parlé.
Adhérer à des associations en rapport avec vos centres d’intérêts. L’adhésion à l’AFSA (Association Francophone des Soigneurs Animaliers) est tout simplement indispensable si le monde sauvage vous intéresse. Des webinaires sont dispensés tous les mois pour 5€ pour les adhérents et dont l’argent récolté permet d’aller dans la conversation des animaux sauvages.
Si les oiseaux vous intéressent, ces associations pourront vous apprendre énormément de choses au travers de leurs membres :
- AVIORNIS – Un des 5 organismes autorisé à vendre des bagues officielles pour l’identification.
- W.P.A. France – Dédié aux faisans principalement.
- E.I.E. – Plutôt orienté passereaux.
Les communautés Facebook peuvent être riches aussi.
Le mot de la fin
Être soigneur animalier est une vocation, un métier passion. Vous ne deviendrez pas riche financièrement mais vous le serez intérieurement.
Alors si vous êtes toujours motivé, foncez.
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